Ce court billet de blog fait suite à notre article sur les limites de la plénitude en entreprise. Nous souhaitions vous partager simplement quelques méthodes et outils pour équilibrer le « Je » dans le « Nous », soit développer l’expression des individualités dans le collectif, et ainsi développer un sentiment de sécurité psychologique, susciter davantage d’engagement et libérer la prise d’initiatives.
Si on met de côté le défi personnel (il y a bien assez de publications sur le développement personnel) au profit de l’enjeu collectif, il existe de nombreux mécanismes et comportements en entreprise qui permettent de favoriser cette quête d’authenticité de chacune et chacun :
Animation de réunions
En réunion tout d’abord :
- Un tour de météo permet à chacun d’exprimer comme il se sent en début de rencontre. Ce tour de parole sans interruption ni commentaire, permet de déposer auprès de tous les émotions qui le traversent aujourd’hui. Une manière d’accepter son humeur du moment et de prévenir les autres de son état psychologique.
- Commencer par un tour d’inclusion ; finir par une « déclusion ». En commençant la réunion par l’expression de chacun dans le groupe en marquant l’équivalence (en cercle, chacun a le même temps de parole, pas de jugement), on permet à tous de s’exprimer. Le tour de déclusion fonctionne de manière identique et permet à chacun d’exprimer son sentiment en fin de rencontre.
- Certains icebreakers en atelier permettent de favoriser l’authenticité dans son équipe. Certains s’évertuent à déconnecter le mental au profit de l’émotion (photolangage, petite histoire dans la grande histoire, portrait anonyme, etc.) et d’autres à créer des connexions plus profondes entre les personnes (anecdotes personnelles vrai/faux, présentations croisées, etc.).
Processus, rituels et plénitude
Mais aussi dans les rituels d’équipe et les processus d’évolution professionnelle :
- La systématisation de feedbacks entre pairs permet d’exprimer ses besoins, ses émotions de mieux comprendre ceux des autres. Grâce aux outils de la Communication Non Violente, les feedbacks autorisent chacun à exprimer son ressenti sur une situation professionnelle, un comportement ou la manière de réaliser un projet.
- Le recours à des évaluations par ses pairs. Ce n’est plus le manager qui évalue la performance des membres de son équipe, mais chacun qui participe à l’évaluation des autres. Ce mécanisme d’évaluation 360 degrés permet de mettre en discussion les attentes en termes de performance, d’éviter les biais de jugement et de valoriser, bien souvent et indépendemment des résultats, d’autres facettes du travail des individus telle que l’implication
- La co-création d’un cadre commun – que ce soit pour un séminaire ou pour son lieu de travail – permet à chacun d’exprimer ce qui est important pour lui, en termes de valeurs mais aussi d’environnement de travail. Par exemple, en début de séminaire, il est intéressant de construire ensemble un cadre de travail avec la question : « comment faire pour que cette journée soit placée sous le signe de l’intelligence collective ? ». Chacun exprime ses besoins qu’on compile ensemble. On traite les potentielles dissensions. Puis chacun consent à respecter ce cadre commun et en devient ainsi garant !
- Les réunions de régulation. Souvent convoquées au besoin, ces réunions animées par un tiers extérieur visent à prendre soin des individus au sein du collectif. Elles peuvent amener différents sujets : faire le point sur les ressentis de chacun au sein du collectif, partager les besoins individuels nourris et ceux insatisfaits, traiter les conflits éventuels, etc.
Voici quelques exemples pour mettre en œuvre un management qui favorise l’expression de la singularité des individus dans le collectif. Avant de sauter sur quelconque solution, il n’y a rien de plus urgent que d’ouvrir le débat sur ce sujet avec vos collègues ! Et si vous souhaitez apprendre à maîtriser ces méthodes et outils, n’hésitez pas à nous contacter.
Martin est consultant spécialiste de la transformation des organisations et accompagne depuis 10 ans des entreprises et leurs dirigeants. Co-fondateur de Resiliences, il accompagne aujourd’hui les entreprises pour se transformer, créer des communautés et explorer de nouvelles pratiques de collaboration. Il s’intéresse à toutes les transformations du travail, les expérimente au quotidien et travaille à détecter les signaux faibles qui permettent de dessiner le futur des organisations.